L’accompagnement consiste à marcher avec, à côté de la personne. Ce concept se retrouve dès le moyen âge avec notamment le compagnonnage. Il émerge dans le soin avec Elisabeth Kübler Ross, qui l’introduit avec l’accompagnement de fin de vie, en parallèle avec l’arrivée des soins palliatifs. Elisabeth Kübler-Ross (1926-2004) est psychiatre, professeure de médecine du comportement à l’université de Charlottesville (Virginie, États-Unis). Considérée comme une des personnalités les plus marquantes du XXe siècle, elle a eu et continue d’avoir une influence considérable, tant sur les soignants que sur le grand public. Elle commence par accompagner les enfants des camps de concentration nazis en Pologne, notamment celui de Maïdenek, avant qu’ils entrent dans la chambre à gaz. Son premier centre d’intérêt est la psychiatrie.
C’est l’époque de la chimie lourde, des neuroleptiques. Elle veut s’en démarquer, confiante en la force de la relation. Elle obtient des résultats auprès de patients psychotiques. Appelée au chevet des mourants, elle les écoute, leur demandant de partager ce qu’ils éprouvent. Bien loin de sédater leur angoisse ou leur agitation par des traitements médicamenteux, elle entame un véritable accompagnement. Combiné à la redécouverte par Cicely Saunders de l’usage raisonné de la morphine, le mouvement des soins palliatifs est né. Le mouvement d’adaptation psychologique qu’elle décrit, s’observe en réalité à l’occasion de toutes les pertes de la vie. Elle utilise l’expression unfinished business pour décrire ces deuils inachevés vis-à-vis desquels nous demeurons bloqués à un stade du cheminement, sans parvenir à son terme.
Ces pertes que nous ne parvenons pas à accepter nous empêchent de vivre, accompagner chacune de ces pertes, c’est défaire autant de nœuds. Elle attache une particulière attention aux émotions vécues à l’occasion de toutes les pertes de la vie et nous incite à les exprimer sans retenue. Pour elle, l’accompagnement ne peut se concevoir sans que ces dimensions aient toute leur place. Elle a connu des années sombres qui ont scellé son exclusion de la communauté scientifique, en raison, de l’inclusion de la spiritualité, de la vie après la mort… à un moment crucial où la dimension métaphysique est incontournable. Les travaux Elisabeth Kübler-Ross sont connus depuis qu’ils ont fait l’objet de lecture, au milieu des années 1970, dans les séminaires du Centre Laennec à Paris, que suivent les pionniers français de l’accompagnement des patients en fin de vie. Réinvitée en avril 1994 pour une conférence au palais de la Mutualité, à Paris, mille cinq cents personnes se pressent. Le congrès de l’association européenne de soins palliatifs (EAPC) se tenant à Genève du 22 au 24 septembre 1999, son intervention est projetée et déclenche une standing ovation.
Dès lors l’Accompagnement diffuse dans le domaine du soin, et à ce titre émerge dans la phase de professionnalisation de la médiation avec le cheval (voir point 1). A côté du volet Thérapie, le volet Accompagnement mis en œuvre par la FNHC, aujourd'hui Equicie France, est entériné par l’IFCE.
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